Bien rentré de ce beau périple avec ma C4F plateau qui a admirablement bien roulé, voilà un petit retour sur la sortie
Départ Vendredi à 11h30 de Brive-la-Gaillarde, en débauchant du boulot, première halte à Ussac sous la pluie pour faire le plein. J'attaque en suivant la côte de Donzenac sur l'ancienne Nationale 20, tout en seconde, c'est là que je sens le poids de mes bagages dans la caisse à l'arrière !
A Uzerche je bifurque sur la droite en direction des plaines précédant les Monédières, je fais halte à l'arrêt de bus de Chavagnac puis je continue vers Affieux où je m'arrête à l'ancienne gare du Paris-Orléans-Corrèze
Je redescend sur Treignac où j'emprunte ensuite une route abandonnée en direction du lac des Bariousses où furent fusillés des résistants en 1944
Je poursuit ainsi avec une voiture qui roule à merveille, avec un ronron de moteur impeccable par Bugeat, Saint-Merd-les-Oussines, Millevaches puis La Courtine où je m'arrête dans un bar-épicerie pour casser la croûte avec un verre de vin rouge, il est 15h
Je continue par Giat, Pontaumur, Les Ancizes-Comps où je fais le plein. A la sortie du village, des jeunes agriculteurs font un barrage où ils m'offrent un verre de rosé, je continue ma route bien abreuvé par Combronde et Aigueperse, avant de m'arrêter admirer le château d'Effiat et photographier les écoles
J'arrive finalement à Vichy en début de soirée où je retrouve Laurent, Francis et Nicole à la source des Célestins, nous prenons le repas et entamons notre première nuit bien méritée
Le lendemain matin, en quittant Vichy nous passons devant le stade équestre du Sichon où se déroule un concours, en plein milieu de la ville et nous prenons la route pour Lapalisse où nous prenons le café, tout en visitant un garage d'époque
Nous roulons ensuite sur les petites routes par Montaiguët en Forez, Bouchaud, Saint-Yan, Paray-le-Monial, et nous pique-niquons à Charolles
Après une halte à Saint-Bonnet de Joux pour boire un dernier café, nous traversons Chalon-sur-Saône, puis Seurre avant d'arriver enfin à Auxonne en fin d'après-midi
Dimanche matin, départ du premier parcours, direction Beaune pour rallier la bourse des Chevronnés. Malheureusement Jean casse son pignon céloron sur la route
Arrivés à Beaune, nous déambulons dans la bourse, chacun y trouve son compte, pour ma part c'est le livre de J.P Dauliac sur la Croisière Jaune qui repartira dans le Lot. A midi, pot de l'amitié et pique-nique avant de reprendre la route pour Meursault
Photo de Jean Lieffrig
Lassé du goudron, je me permet un écart au parcours pour me lancer à toute vitesse dans les chemins blancs au milieu des vignes !
Photo de Jean Lieffrig
Photo de Jean Lieffrig
Après notre arrêt aux caves pour la dégustation de vin, retour au campement à Auxonne
Le lendemain, direction Arcelot pour la visite du château où je me régale à la vue du mobilier très complet d'époque
Puis il est temps de se régler autrement avec la dégustation du jambon persillé
L'après-midi nous nous arrêtons une première fois à Lux, puis passons devant le château de Fontaine-Française où chacun a droit à sa photo souvenir
A la sortie du village, nous nous regroupons au bord d'une fontaine où un monument marque la victoire écrasante d'Henry IV le 5 Juin 1595 malgré une infériorité numérique
Nous terminons la journée au château de Rosière pour y découvrir l'admirable travail de conservation entrepris par son propriétaire. L'intérieur du château en piteux état après le passage de la Révolution et sa transformation en silo à grain a été entièrement refait dans l'esprit d'époque, avec le confort moderne (Chauffage au sol)
Mardi, dernier jour de balade, pour ma part je ne participe qu'à la visite du château de Talmay le matin, où son impressionnante tour du XIIIème siècle domine la cour des écuries où son garés nos chevaux de fer
Il me faut maintenant entamer mon trajet retour, seul
En arrivant sur Auxonne, la voiture broute, il lui faut de l'essence, après avoir redémarré, je l'abreuve à ras-bord, et nous voilà partis en direction de Chalon, un arrêt photo devant l'abbaye de la Ferté, puis Cluny, j'ai choisi les itinéraires touristiques !
Je m'arrête à l'abbaye de Cluny quelques instants histoire cette fois-ci, d'abreuver le pilote
Je repars lentement en profitant d'un concours d'équitation se déroulant aux haras de Cluny
Peu de temps après, je trouve enfin du relief en longeant la nationale 79 par son alternative gratuite, jusqu'à Dompierre les Ormes
J'accélère désormais le rythme et suspend les haltes photo, j'ai pour objectif Clermont-Ferrand et il est déjà 16h30, je n'ai même pas passé les plus grosses difficultés et je ne suis qu'à mi-chemin...
Peu avant la Clayette, les premières gouttes d'eau tombent, j'atteins finalement Roanne où les routes bien mouillés me permettent quelques instants d'amusement dans les rond-points de la ville, si vous voyez ce que je veux dire
A la sortie de la ville, quelques pétaradements et la voiture s'étouffe, je donne des coups de volant pour faire venir l'essence du bon côté en espérant atteindre le dernier rond-point où j'espère trouver une station, mais rien ! Je m'arrête alors au bord de la route pour déverser mes provisions d'essence dans le réservoir, puis je gagne la prochaine station à 2km de là dans la plaine de Lentigny. Il me valait mieux tomber en panne ici car devant moi se profilent de sombres montagnes où le ciel les affleure, voilà le début des monts du Forez
Je commence l'ascension en seconde, mais très vite, il faut accrocher la première, ça monte très dur, il fait sombre, la pluie tombe à seaux et je ne croise pas âme qui vive dans ces contrées. J'atteint mon premier col, le col du Bouchet à 753 mètres d'altitude, je redescends ensuite aux Moulins Cherier avant de continuer mon ascension sur le col de Saint-Thomas à 930 mètres d'altitude, là encore, il faut monter en première !
Le col passé, je redescend avec aisance sur Saint-Just en Chevalet. A l'approche de Thiers, la route est très glissante, je fais d'abord attention, puis je m'amuse comme à Roanne en traversant Thiers.
Je retrouve ensuite les plaines par Lezoux, Pont du Château et Lempdes avant de descendre sur Clermont-Ferrand, surplombé par le Géant dans la pénombre
Le lendemain matin, je commence ma journée à 7h par la grimpette de Ceyrat sous une pluie battante interminable
La voiture s'étouffe, j'étais pourtant certain qu'il me restait de l'essence, une halte à la station essence devant le château de Theix me permet de contrôler le niveau, j'ai encore 20 litres, je me penche alors très vite sur le filtre à essence, il est bien bouché, un nettoyage et c'est reparti
J'entame ensuite l'ascension du col de Guéry où la voiture monte très bien en troisième
La Roche-Sanadoire sous la pluie
Mais un souci de taille s'annonce, cela fait même pas une heure que je suis parti, et il commence à me pleuvoir dessus
Ma bâche n'est plus étanche, il y a tellement d'eau, et le dernier huilage datant d'un an et un jour, ne lui permettent pas d'encaisser
Je traverse le Mont Dore, puis fait halte à la Bourboule pour faire le plein, boire un café, et acheter un brin de muguet à ma chère et tendre pour mon retour à la maison
Je continue ainsi, toutes mes affaires sont trempées, l'eau me ruisselle sous les fesses, ma casquette fait gouttière, mes gants en cuir sont de vraies éponges, de même que la couverture sur mes genoux, je n'ai qu'une envie, rentrer !
Je fonce ainsi sans m'arrêter par Tauves, Bort-les-Orgues, Mauriac, Pleaux, Argentat, Beaulieu, et enfin, Martel, terre promise !
Je sors en vitesse toutes mes affaires de la voiture, même mes valises dans la caisse bâchée ont pris l'eau, un véritable carnage, mais nous sommes rentrés, moi et ma voiture, sans aucun souci autre que l'humidité et ces quelques bouts de rouille dans le filtre à essence
Je n'ai pas calculé mon kilométrage, mais on doit pas être loin de 1500 ou 1600 kilomètres parcourus en 5 jours et demi, on peut douter de tout, mais pas de sa C4 !